Je suis control freak : comment sortir du besoin de tout contrôler ?
- Elise KLEIN

- 5 nov.
- 3 min de lecture
Vous remarquez peut-être que vous anticipez, organisez et vérifiez chaque détail. Et lorsque quelque chose vous échappe, l’inconfort se fait sentir : tension, agitation, fatigue mentale. Ce besoin de tout maîtriser n’est pas un caprice. Il traduit souvent une recherche de sécurité intérieure. Comprendre ce mécanisme permet d’apprendre à le desserrer, progressivement, sans se brusquer.
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Qu’est-ce qu’être « control freak » ?
Être « control freak » signifie ressentir la nécessité de contrôler son environnement, les situations, les imprévus, parfois même les réactions d’autrui.
Ce n’est pas un manque de souplesse volontaire. C’est un mode de fonctionnement qui aide à se sentir en sécurité.
Le contrôle devient alors une stratégie pour apaiser l’incertitude, limiter l’inconnu et garder une forme de stabilité intérieure.

Les conséquences dans la vie quotidienne
Lorsque l’hyper-contrôle prend trop de place, il peut entraîner :
• Une charge mentale importante
• Une anxiété qui se renforce, puisque tout ne peut jamais être parfaitement maîtrisé
• Une difficulté à profiter pleinement du moment présent
• Une baisse de spontanéité et de plaisir
• Parfois des tensions relationnelles, car l’entourage peut se sentir étouffé ou mis à distance
Plus on cherche à tout tenir, plus la vie perd sa fluidité naturelle.
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Comment apaiser ce besoin de contrôle ?
Il n’est pas question de « lâcher prise » d’un seul coup. Cela créerait davantage d’insécurité.
L’essentiel est de progresser par étapes, avec douceur et clarté.
Conscientiser son fonctionnement
Observer les situations où le besoin de contrôle s’intensifie :
• Quel contexte ?
• Quelles émotions ?
• Quel message intérieur ?
Nommer ces moments permet de commencer à les comprendre, et déjà à s’en alléger.
En parler
Partager son ressenti à un proche de confiance ou à un professionnel permet de sortir de l’isolement.
Être entendue et reconnue offre déjà un apaisement.
Se faire accompagner si la souffrance est présente
Lorsque le contrôle devient fatigant ou anxiogène, la sophrologie peut aider à rétablir une sécurité intérieure, en passant par le corps, la respiration et l’écoute des sensations.
Méditer en pleine présence
Quelques minutes par jour pour revenir au souffle permettent de relâcher l’anticipation constante.
Le corps apprend progressivement à se sentir en sécurité dans l’instant.
Cultiver la flexibilité
Accepter que tout ne se passe pas exactement comme prévu.
S’ouvrir à l’idée que l’imprévu peut être gérable, voire parfois source de surprise ou de douceur.
Sortir un peu de sa zone de confort
Tester de petites situations où tout n’est pas sous contrôle.
C’est une exploration graduelle, jamais brutale.
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Je suis Elise Klein Sophrologue certifiée RNCP à Perpignan et voici deux conseils concrets que je vous donne pour commencer :
1. Libérer des espaces sans obligations dans l’agenda
S’accorder volontairement des moments où rien n’est programmé.
Ces temps de vide permettent d’entraîner le corps et l’esprit à se poser, à respirer, à exister sans performance.
2. Lâcher progressivement une partie du contrôle
Par exemple : vous organisez un dîner en amoureux, mais vous laissez à votre conjoint le choix du restaurant.
Vous restez actrice de la situation, mais vous ouvrez une porte à l’inconnu.
C’est ce mouvement progressif qui permet, au fil du temps, d’assouplir l’hyper-contrôle avec douceur.
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En conclusion
Le besoin de contrôle n’est pas une faute. C’est un moyen de se protéger.
En apprenant à l’observer, à l’exprimer et à l’assouplir progressivement, vous offrez à votre esprit plus d’espace, à votre corps plus de détente, et à votre vie davantage de fluidité.
Vous pouvez avancer pas à pas, sans vous brusquer, avec bienveillance envers vous-même.







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